Law Horn Kune, la boxe des Arhats
Appelé aussi Lau-hon-kuen, Lau-hon-pai, Luohan-quan, Luohan-pai, Luohan men, Long-hua-quan, Lung-hua-chuan : « boxe des disciples de Bouddha » ou « boxe des Arhats ».
Les luohan, saints disciples du Bouddha, sont un thème de prédilection et l’iconographie bouddhiste en Chine qui les représente en cohortes plus ou moins nombreuses. Les attitudes et attributs variés que leur prête la tradition ont souvent inspiré les boxeurs. On retrouve ainsi des boxes de luohan dans le Shaolin du nord qui en fait une de ses pratiques fondamentales, et dans le Shaolin de Fujian où l’on recommande de se concentrer sur les images des luohan pour rechercher les trois rectitudes (de la main, du corps et du pas du cavalier).
Ce style de boxe chinoise prend ses racines dans l’ancien Shiba-Luohan-quan (« boxe des 18 Arhats » ou « Exercice des 18 élèves du Bouddha ») du monastère de Shaolin. C’est une série de mouvements considérés comme étant à l’origine de la boxe chinoise et attribués au sage Bodhidharma lors de son séjour au Shaolin-Si (voir boxe Shaolin du nord).
Le style actuel Luohan-quan prétend en descendre directement. On ne sait rien de précis sur ces « exercices de Bodhidharma » qui devaient davantage consister en une méthode de santé destinée à faire reprendre quelque vigueur aux moines émaciés de Shaolin. On pense qu’il pourrait s’agir de mouvements gymniques de faible amplitude et mettant surtout l’accent sur les techniques de respiration (Qi-gong, Dao-yin).
Il en existe aujourd’hui une grande variété, dont certaines formes rejoignent le Shaolin-quan et qu’il est impossible de classer. Parmi le Luohan-quan, deux styles sérieux sont à attribuer, à la charnière des XIX ème et XX ème siècles, aux moines Yuan-Tong, dans le Shandong, et Miao-Xing, dans le Hénan.