Taï-Chi Chuan (style de la famille WU)
Certains attribuent la paternité de « la boxe du Faîte suprême » à Chen Wangting (1600-1680), un militaire qui aurait transmis son art dans son village natal de Chengjiagou dans le Hénan.
Toutefois l’âge d’or du Taï Chi Chuan fut lors de son introduction à Pékin sous le règne de l’empereur Wenzong (1851-1861). Citons le fameux Tang Luchang (1799-1872) qui était reconnu par le cercle pékinois des experts d’arts martiaux comme « wudi » (sans rival).
Le fondateur du style Wu de Taï Chi Chuan, Wu Jianquan alias Aikun (1870-1942), fils de Quanyou disciple Tang Luchang, fut le premier à effectuer une démonstration de Taï Chi Chuan à Shanghai en 1923. Dans l’école Wu, la « forme ancienne » héritée de Quanyou fut progressivement éliminée au profit d’une nouvelle manière de faire mieux adaptée à la mentalité moderne.
Nous comptons parmi les enchaînements la « petite forme du style Wu de boxe Taï Chi », deux enchaînement des « poings canons », le style « Longxi de l’épée Taï Chi », le style « Longxi du sabre Taï Chi », et la « première forme de perche ».
C’est un style « interne » (Nei Chia) qui, comme le Bagua ou le Hsing I, fonde ses principes sur l’harmonie du corps et de l’esprit avec l’univers. La philosophie taoïste est très présente dans ces styles, nous pouvons nous en rendre compte, notamment par leurs symboles ; le Yin et le Yang entourés par les huit trigrammes du Yi-King (le livre des changements).